Pour des transports en commun qui n’excluent pas les animaux et leurs propriétaires.

Communiqué de presse conjoint d’Archipel Citoyen, du Parti Animaliste, d’EELV Toulouse, de La France Insoumise 31, de Place Publique 31 et du Parti Socialiste de Haute Garonne.

Selon les dernières estimations, il y aurait près de 50 000 chiens à Toulouse. Tout comme leurs propriétaires, ils font donc partie intégrante de la vie de cité.

Cependant, une ombre se profile sur la relation harmonieuse entre les Toulousaines et les Toulousains et leurs compagnons à quatre pattes. En 2023, Toulouse a reculé à la 13ème place dans le classement des villes de plus de 100 000 habitants où il fait bon vivre avec son chien, selon l’association 30 millions d’amis. Une chute notable comparée à la 6ème place qu’elle occupait en 2022. Ce déclin est, en partie, attribué à l’accessibilité limitée des transports en commun pour les propriétaires de chiens, obtenant une note décevante de 5/20.

Le règlement strict d’utilisation du réseau Tisséo pose un obstacle majeur, interdisant les animaux de compagnie, y compris les chiens de moyennes et grandes tailles, dans les transports en commun et/ou les locaux ouverts sur l’ensemble du réseau. Bien que les chiens guides d’aveugles, d’assistance aux personnes handicapées, de secours ou de sécurité publique bénéficient d’une exception, les animaux de compagnie de petite taille, aisément transportables sous le bras ou dans des paniers fermés, restent les seuls tolérés.

De manière générale, selon les dispositions de l’article 211-5 du Code rural, l’accès aux transports en commun présente des restrictions pour les chiens dits de catégorie. Dans tous les cas, l’admission des animaux domestiques est déterminée par les réseaux eux-mêmes.

Exclure les animaux des réseaux de transports en commun revient à exclure leurs propriétaires, les contraignant à reporter leurs voyages ou à opter pour des modes de transport individuels motorisés. Des pétitions soulignent l’incompréhensibilité de ces règlements, notamment dans un contexte où chacun cherche à adapter ses habitudes de déplacement.

Ainsi de nombreuses villes ont fait évoluer ces dernières années leur règlement (e.g. Strasbourg, Lyon, etc.) pour rejoindre Paris, laissant Toulouse comme dernière grande métropole sans politique d’accueil spécifique. À Grenoble, tous les chiens sont tolérés gratuitement dans les transports en commun, tandis qu’à Montpellier, un tarif est applicable, avec l’obligation de porter une muselière pour les plus grands. À Bordeaux, tous les chiens tenus en laisse courte (à l’exception des chiens de catégories 1 et 2) sont acceptés moyennant un billet plein tarif sur l’ensemble du réseau.

Alors que la métropole de Toulouse cherche à réduire ses émissions polluantes et intensifie ses efforts en faveur d’une transition écologique plus juste, ces restrictions de transport semblent incompatibles avec ces objectifs.

Nous soutenons pleinement le vœu porté par les groupes Alternative pour une Métropole Citoyenne et Métropole, Écologiste, Solidaire et Citoyenne, qui sera présenté lors du conseil de la métropole du jeudi 7 décembre 2023. Nous appelons à une révision de la réglementation actuelle en faveur des chiens et de leurs propriétaires, et nous croyons que Tisséo Voyageurs peut jouer un rôle clé en facilitant un cadre d’expérimentation inclusif, impliquant toutes les parties prenantes pour déduire des évolutions réglementaires adéquates (muselière, laisse, rame dédiée, tarification, code de conduite, etc.).

Nous sommes convaincus que l’évolution des habitudes de déplacements vers des modes plus respectueux de l’environnement passe par l’inclusion des chiens et de leurs propriétaires dans le respect de l’ensemble des employés et des usagers des transports en commun.

Signataires :

  • Archipel Citoyen
  • Parti Animaliste
  • Europe Ecologie Les Verts Toulouse
  • La France Insoumise 31
  • Place publique Haute-Garonne
  • Parti Socialiste Haute-Garonne

Crédit photo : https://www.rover.com/

Une réponse à “Pour des transports en commun qui n’excluent pas les animaux et leurs propriétaires.”

  1. […] vœu sur les chiens, ça me faisait doucement rigoler. Moins, maintenant : je suis un peu moins […]