Le 6 février dernier, Archipel Citoyen a organisé, en partenariat avec ESMA, une réunion publique intitulée « mon histoire ou le béton, c’est qui le patron ? ».
L’idée était d’aborder la question de l’articulation entre les interventions sur le bâti et les interventions sociales dans les politiques de la ville dans l’histoire, en partant de témoignages d’habitantEs de quartiers populaires, et en prenant pour référence les travaux du sociologue Stéphane Beaud, auprès de « la famille Belhoumi ». Dans l’ouvrage portant ce titre, l’auteur, décentrant le regard habituellement porté sur ce groupe social, retrace, à partir d’une enquête sur la longue durée, le destin des huit enfants d’une famille algérienne installée en France depuis 1977, dans un quartier HLM d’une petite ville de province. Le récit de leurs parcours – scolaires, professionnels, matrimoniaux, résidentiels, etc. – met au jour une trajectoire d’ascension sociale (accès aux classes moyennes) et essaie d’en expliquer les raisons. Cette biographie à plusieurs voix montre différents processus d’intégration en train de se faire.
Pour des raisons familiales impérieuses, S. Beaud n’a finalement pu être présent à cette soirée. Nous avons demandé à Marie-Christine Jaillet, Professeure émérite au CNRS, de faire l’introduction et la conclusion de la soirée, dont la majeure partie a été consacrée à des ateliers.
Cette soirée et ce qui en ressort ne peut prétendre apporter des réponses toutes faites à un sujet complexe, il s’agit plus de donner matière à penser, de poser une première pierre à une nouvelle manière de regarder et de penser les problématiques qui se posent pour les habitantEs de ces quartiers.
INTERVENTION DE MARIE-CHRISTINE JAILLET ou POURQUOI IL FAUT D’ABORD FAIRE TOMBER DES IDEES RECUES SUR CES QUARTIERS ?
Dans son introduction, Marie-Christine Jaillet a donné quelques pistes pour analyser les ressources que les politiques de la ville ont pu mettre à disposition des habitants des QPV pour développer des trajectoires et des parcours (notamment de mobilité résidentielle et sociale).
Quelques données historiques
Petit rappel d’abord : les politiques de la ville sont nées à la fin des années 1970 : elles consistaient alors à mettre en œuvre des interventions sur le cadre de vie, des réhabilitations. L’idée centrale est alors qu’agir sur le bâti permettra d’améliorer la situation de ces quartiers. Puis, dans les années 1980, et en complément des actions sur le bâti, des structures spécifiques ont été créées pour accompagner les habitants vers une insertion sociale et professionnelle (missions locales par exemple).
Au début des années 2000, la loi Borloo porte une volonté d’effet de rupture, en mettant en avant le principe de démolitions/reconstructions. Cependant, à l’origine, cette loi prévoyait une diversification de la typologie de logements dans les quartiers et la reconstitution d’une offre de logements sociaux de qualité et bon marché dans d’autres quartiers. L’objectif affiché est la « déghéttoïsation ». Ce n’est cependant pas ce qu’on observe aujourd’hui.
Il y a aujourd’hui une dissociation entre la politique de rénovation urbaine, financée par l’ANRU (et donc essentiellement par les fonds issus du 1%), autour des démolitions/reconstructions d’immeubles d’habitation, des équipements et du désenclavement de ces quartiers et, d’autre part, l’aspect social géré à travers les contrats de ville, avec beaucoup moins de moyens.
Des spécificités et singularités des quartiers populaires
Quoi qu’il en soit, il est difficile d’avoir un propos général sur les QPV car s’il existe des aspects identiques, chacun a ses spécificités. C’est pourquoi il est essentiel de sortir d’une vision simplifiée de ces quartiers.
Quand on parle de ces quartiers, il y a souvent l’expression d’une nostalgie, qui laisserait entendre que c’était bien mieux avant, ce qui n’est pas complètement faux, mais pas complètement vrai non plus. La mémoire qui s’exprime ne correspond pas toujours à la réalité objective, il y a souvent une reconstruction, une réécriture de l’histoire, une idéalisation du passé.
En termes de niveau d’équipements, d’associations, de qualité des logements, ces quartiers sont bien mieux lotis que d’autres quartiers plus favorisés, plus proches du centre-ville. Cela peut interroger les habitants d’ailleurs, certains se demandant si on met tous ces équipements ici pour qu’ils ne sortent pas du quartier. Le droit à la ville, c’est aussi le droit d’avoir des activités en-dehors de son quartier.
Mixité sociale ?
Depuis plusieurs décennies, les discours politiques portent la volonté de revenir à une plus grande diversité (c’est le terme « mixité » qui est utilisé par ces discours, mais MC Jaillet n’y est pas trop favorable, parce que chacun met des choses différentes derrière ce terme), mais cela ne marche pas vraiment. Avec la loi SRU, il y a eu augmentation du nombre de logements sociaux dans d’autres communes, d’autres quartiers, mais il n’y a pas forcément eu d’impact en termes de diversité dans les QPV.
A propos de la question de ghettoïsation/déghettoïsation, il y a aussi des idées reçues erronées, ou en tout cas nécessité de clarifier ce que l’on entend par ces termes. Dans ces quartiers, s’il est vrai qu’il y a une proportion importante de ménages pauvres ou très modestes, si le critère est celui de l’origine, ces quartiers sont bien plus mixtes que les quartiers de riches. Les quartiers les plus ségrégés dans une ville sont bien les quartiers les plus riches (et même, le phénomène de ségrégation dans les quartiers pauvres est une conséquence de l’existence des ghettos de riches). C’est donc bien important de dire sur quels critères on s’appuie pour définir ces espaces.
Sur la mixité sociale, même questionnement : cette notion a tendance à être mise en avant à partir d’un idéal républicain qui valorise le citoyen sans attache, qui s’abstrait de ses origines. Cette vision est très française, aux Etats-Unis par exemple, c’est complètement différent : là-bas, la communauté permet d’accueillir les personnes qui arrivent et de leur transmettre les codes de la société d’accueil. Cette fonction du ghetto existe aussi en France. La question à se poser est de savoir si les populations sont assignées à résidence, si elles ne peuvent pas partir alors qu’elles le voudraient.
La question sur ce sujet est : est-ce qu’il faut forcer la mixité sociale ? Ou faut-il surtout poser les conditions du vivre-ensemble autrement (vivre-ensemble, c’est peut-être surtout faire ensemble et non habiter ensemble)? Faut-il forcer la mixité au nom du refus de la fracture urbaine et sociale, alors même qu’ailleurs, dans les autres quartiers des villes, ce n’est pas comme ça que cela se passe ? Tous les groupes sociaux fonctionnent par appariement électif, dans l’entre soi. Ne pourrait-on pas imaginer des moments de confrontation mixte (au sens positif de confrontation) ?
De plus, on oublie souvent une donné importante : il y a de nombreux départs et de nombreuses arrivées dans ces quartiers. En effet, beaucoup d’habitants de ces quartiers les quittent quand ils s’inscrivent dans une trajectoire d’ascension sociale et sont remplacés par des ménages dont les caractéristiques sont marquées par une fragilité économique. On peut donc avoir l’impression que ces quartiers continuent, malgré les politiques mises en œuvre, à concentrer les difficultés, mais on oublie de penser en termes de flux et surtout on oublie le rôle de ces quartiers, celui de « sas », de lieux d’accueil des populations arrivantes, en situation économique difficile.
Parce qu’il est vrai aussi que dans ces quartiers vivent aussi bien des habitants très attachés à leur quartier que des habitants qui souhaitent partir mais n’y arrivent pas (quand on est dans une situation économique difficile, la mutation à l’intérieur du parc est difficile). Pour ces derniers, les opérations de démolitions/reconstructions ont parfois permis de parvenir à partir.
Représentations sociales et discriminations
Ce qui constitue la réalité de ces quartiers, c’est aussi la question des représentations sociales que l’on a de ces quartiers (qu’on y réside ou non). On aura beau soutenir les associations, améliorer les conditions objectives de vie dans ces quartiers, tant qu’il n’y aura pas de modification de ces représentations sociales, cela restera compliqué. Or, ces représentations sociales évoluent peu. Les politiques de la ville, depuis 40 ans, ont amené des changements à différents niveaux (même si imparfaitement), mais elles ne sont pas parvenu à faire évoluer le regard qu’on porte sur ces quartiers et leurs habitants. Au contraire même, peut-être (effet stigmatisant d’une politique spécifique, différente du droit commun). Une illustration de cela, la difficulté des élèves des collèges pour trouver des lieux de stage de 3eme. Une initiative avait été prise par la fac en direction du MEDEF pour agir sur cette réalité, sans beaucoup d’effet malheureusement. La question à se poser est donc bien : comment on fait bouger ces représentations sociales ? Comment faire grandir l’acceptation de vivre à côté de gens différents ? La réponse comporte nécessairement une action vers l’extérieur, car le problème n’incombe pas qu’aux quartiers eux-mêmes, il faut donc agir sur le reste de la société, marquée ces dernières décennies par un repli sur soi, une tendance à être traversée par la peur.
La représentation sociale générale de ces quartiers est qu’y résideraient une majorité de population immigrée. Or, non seulement, très souvent, ce sont des populations françaises (issues d’une immigration dans les générations précédentes), mais cela est aussi très variable selon les territoires. L’effet principal de ces représentations est un vécu important de discriminations dans l’accès à l’emploi, au logement, etc. Le modèle républicain français perçoit le citoyen comme un être désincarné, sans racines, sans histoire. De fait, dans plein d’autres pays, on considère que la notion de communauté peut être une ressource alors qu’en France c’est teinté négativement.
Il est vrai cependant que l’histoire de ces quartiers est souvent celle de vagues successives d’immigration. Aujourd’hui, c’est aussi ce qui est en train de se passer, sans que ce soit forcément très visible (des populations venant de Syrie, de Turquie arrivent aujourd’hui dans ces quartiers). De fait, les habitants issus du Maghreb vivent aujourd’hui ce qu’on vécu les italiens auparavant, dans un contexte différent.
Des solidarités
Il y a une incroyable vitalité des solidarités dans ces quartiers. Cela avait été révélé de manière manifeste au moment de l’explosion de l’usine AZF, après laquelle ces quartiers ont été coupés pendant 48h du reste de la ville par une fermeture du métro. Il y a une réelle capacité de mobilisation, repérée aussi au moment de la crise sanitaire. Cela constitue une ressource importante pour ces quartiers.
Le pendant de cette réalité, c’est que cette ambiance de village s’oppose à la notion d’anonymat, souvent importante dans les trajectoires d’émancipation. L’ambiance village peut être pesante parfois, puisqu’elle signifie aussi une forte dimension de contrôle social.
RESTITUTION DES ATELIERS : FACTEURS DE REUSSITE ET BARRIERES POUR LES HABITANTS DES QUARTIERS POPULAIRES
LES FACTEURS DE REUSSITE
UTOPIE URBAINE ET DES USAGES DES LIEUX COMMUNS
Le mirail est connu internationalement, les architectes du monde entier sont venus visiter le mirail, c’est une UTOPIE URBAINE
La discussion porte d’abord sur la place Abbal, où celles et ceux qui n’habitent pas le quartier ont remarqué en arrivant un curieux marché. “Marché sauvage”, “marché de la misère”, où se (re)vendent des objets divers, de ceux qui n’ont pas grand chose vers ceux qui ont encore moins. Ce marché est interdit, C. nous explique que parfois la police entoure ce marché pour verbaliser les vendeurs => tensions
Mais la place ce n’est pas que cela, durant le Ramadan, il y a aussi un marché. S. s’en souvient comme d’un moment fort. Visiblement, maintenant ce n’est plus libre, il faut réserver des stands, comme pour un vide-grenier.
C. évoque d’autres moment sur cette place, des animations, etc. qui lui plaisent bcp
Nous parlons aussi du parc. L’urbaniste l’a découvert par hasard, parce qu’il aime courir et qu’il n’habitait pas très loin. Nous parlons des animations qui s’y déroulent, un été au bord du lac. Est-ce que le parc est fermé le soir ? Personne ne sait !
Quand je suis arrivée au Mirail suite à l’explosion d’AZF, j’ai trouvé que les appartements étaient très bien, “c’est joli, c’est grand, c’est tout”
Il avait le festival Racine sur le lac de la Reynerie
Il y a des espaces verts et-de commerces
Les gens sont serviables, solidaires, il y a de l’entraide, on peut vieillir dans le quartier .
“On peut faire des barbecues, tranquillement, on est chez nous”.
La rénovation de son immeuble au Mirail a permis à une habitante de vivre bien mieux, de voir l’ambiance globale s’améliorer. Il y a donc bien une interaction, et c’est logique, entre l’état du bâti et le regard qu’on porte sur son quartier.
Avec l’AFEV, j’accompagne des étudiants qui viennent expérimenter la vie dans le quartier, ils ont des loyers moins chers et en échange ils aident les personnes âgées ou s’investissent dans des associations du quartier.
RÉUSSITE
J’ai toujours dit à mes enfants qu’il fallait réussir, au départ on parlait anglais, mais dès qu’ils ont su parler français, ils ont tout le temps été premiers. Ma fille a eu le bac avec mention très bien, elle a été majeure de sa promo, mes enfants vont travailler au Canada , aux États Unis ..
INTERCONNEXIONS ENTRE LES QUARTIERS ET SENTIMENT D’APPARTENANCE
La Reynerie est un espace, qui se subdivise en petits territoires, liés au bâtiment. S. nous explique le découpage en vigueur lorsqu’il était jeune, Satie avec Poulenc, Wienner avec Varese. Nous rigolons sur les noms de bâtiments, tjs des artistes. Combien de cités “Pablo Picasso” ? Est-ce que ces noms parlent aux habitants ? Au moins ils ont échappé aux noms bucoliques qui cachent mal le béton, comme les marronniers, les cerisiers, etc.
Mais La Reynerie, c’est aussi un sous-espace d’un plus grand espace “le grand Mirail”
Le grand Mirail, 31100, c’est une petite ville (60 000 habitants) dans la ville, comme coupée du reste. Si l’on appartient à l’un des quartiers, on en est un habitant. Quand C. parle de sa crainte d’aller dans certains quartiers proches, S. lui conseille de dire “que tu es de la Reynerie”. Eux/Nous
Sur une même zone géographique, où il y a plusieurs quartiers, il peut y avoir des interconnexions : l’habitante du Mirail (à côté de l’école d’architecture) s’est investie, tardivement par rapport à son arrivée dans ce quartier, aux Pradettes, sur le projet de jardins partagés. Donc, la nature des projets peut être un facteur clé de l’engagement, au-delà de la proximité géographique immédiate.
UN QUARTIER QUI CHANGE
Le quartier est en travaux, que va-t-il advenir ? Les bâtiments ont résisté à AZF, est-ce que les nouveaux bâtiments seront aussi solides ? Est-ce que le quartier va rester le même ?
Il y a des lieux qui perdurent. S. raconte que lorsqu’il était jeune, il allait manger à la maison des chômeurs, car ils offraient des repas pour des sommes modiques (“on a même fait des anniversaires là bas quand on avait 20 ans”). Quand il n’y a pas de lieu spécifique pour que les jeunes se réunissent, ils s’en inventent.
Les Pradettes, il y a 25 ans était perçu comme « bourgeois » par les habitants de Bellefontaine. De fait, dans les années 1990, le collège Vauquelin présentait une mixité des élèves, ce qui a eu des effets importants et durables.
MIXITE SCOLAIRE
Lorsque l’école regroupe différents quartiers, certains QPV, d’autres non, des liens peuvent se nouer entre les habitants par l’intermédiaire de l’école publique. Cela a noué des relations durables et favorisé la déconstruction des préjugés qui pouvaient exister de part et d’autre. Cela suppose néanmoins que l’état du bâti de l’école reste « acceptable ». La dégradation liée au manque d’entretien des locaux, au contraire, peut stopper cet effet de maintien d’une certaine mixité.
Ce même type de mécanismes peut aussi se mettre en place dans le cadre d’actions culturelles ou socio-culturelles menées à l’échelle d’un quartier.
Il est question des lieux de scolarisation, et de la suppression du collège, qui oblige les élèves à prendre un bus, ou à de longs trajets s’ils sont sur d’autres horaires.
Mais n’est-ce pas mieux que de rester dans l’entre soi, certes rassurant, du collège du coin ? S. ne sait pas, il le concède d’autant plus qu’il a lui-même voulu offrir autre chose à ses enfants… mais c’est difficile pour les enfants du quartier. Ce ne sont jamais les plus favorisés que l’on déplace.
DES DYNAMIQUES D’HABITANTS
- L’arrivée d’une médiathèque aux Pradettes est le résultat d’une forte mobilisation d’une habitante et non d’une volonté politique de la municipalité. Donc, de manière générale, il est important de soutenir, ou en tout cas, tenir compte des dynamiques des habitants et/ou, parce que ce n’est pas forcément synonyme, des dynamiques associatives.
- Elles peuvent alors être relais de l’action publique ou, plus souvent dans le contexte actuel, pallier les défauts de celle-ci.
- Pour que ces dynamiques d’habitants existent, il faut qu’il y ait, dans la population du quartier, des catégories de personnes qui ne sont pas trop dans la précarité, parce que les plus précaires ont souvent comme priorité leur propre survie et donc sur le moment, moins de capacité à se projeter et s’inscrire dans un projet de long cours.
BARRIERES A LEVER
REPUTATION – DEGRADATION
J’ai grandi à Tours, j’habitais près d’un quartier populaire. J’en avais une perception de quartiers joyeux, solidaires.
Plus tard ,quand je suis venue sur Toulouse, j’avais une image des quartiers populaires associée à l’insécurité. Je ne connais ces quartiers qu’à travers leur image.
C’est difficile de se repérer, il n’y a pas un numéro / 1 rue, mais le nom des immeubles
J’ai grandi à Saint Denis, c’est toujours la même chose, il y a un espace avant et après le périph’
Ils ont rénové des places, c’est que du béton, “le béton brûle”.
Il n’y a pas d’espace pour se rassembler, pour les citoyens, il a fallu manifester pour qu’on ai une salle mise à disposition des habitants ..
Il y a la drogue et l’insécurité liée à la drogue, ils ont laissé la drogue s’installer.
J’habite à côte pavé, j’étais frappée par la “différence de droit” qu’il peut y avoir à 1km de distance. Les ascenseurs ne sont pas réparés, c’est sale, le quartier n’est pas nettoyé ..
LA DROGUE AU TEMPS DU COVID
C. nous parle des trafics de drogue dont elle a surtout ressenti les effets durant le covid, avec l’impression que ce lieu enclavé avait été encore plus laissé à l’abandon par les forces publiques. Le quartier était devenu une sorte de drive-in, avec des drogues plus “dures”, et des personnes plus inquiétantes en charge de tout cela. Certes, en contrepartie de cet abandon, plus de liberté pour sortir dehors…
DISPOSITIFS SPECIFIQUES CONTRE DROIT COMMUN
- Quand on est dans un QPV, les acteurs associatifs ne peuvent plus prétendre aux dispositifs de droit commun mais seulement aux financements politique de la ville.
DEGRADATION DANS LE TEMPS
Dans certains quartiers, il y a eu au cours des dernières décennies, le départ de plusieurs services publics ou services au public. La vie dans ces quartiers s’est de ce fait dégradée.
EVITEMENT SCOLAIRE
- Des stratégies d’évitement fréquentes : choix d’option pour aller au collège Vauquelin plutôt qu’à celui de Reynerie ; contournement de la carte scolaire dès le primaire.
- Parfois, ces mécanismes ne peuvent se mettre en place, parce qu’il existe des barrières physiques entre un QPV et son environnement proche (cf. Empalot).
- Cet évitement peut concerner aussi les autres propositions institutionnelles ou associatives du quartier.