Ensemble, créons une coopérative politique et citoyenne pour 2026 !

Vendredi 11 octobre, Archipel Citoyen a annoncé dans la presse son projet de lancer une coopérative politique et citoyenne pour les élections municipales de 2026 à Toulouse (La Dépêche, Actu, Médiacités, La Tribune). L’objectif est de créer un large rassemblement des forces politiques, associatives et citoyennes pour mettre fin à la politique libérale et autoritaire du maire actuel. On vous explique tout dans cet article.

Quel est notre constat sur la situation politique locale ?

Bien que les partis de gauche aient réussi à faire un bon résultat à Toulouse lors des dernières élections, nous pensons que la victoire aux prochaines municipales est loin d’être acquise. Malgré toutes nos réserves sur les sondages, celui publié par La Tribune la semaine dernière doit nous alerter : 77% des Toulousains interrogés s’y disent satisfaits ou très satisfaits de la politique de la municipalité. Aujourd’hui, faute d’alternative solide et unie dans la perspective de 2026, la prime au sortant joue à plein. 

Dès lors, comme le Printemps Toulousain, nous pensons qu’il n’y a pas d’autres choix que de construire un rassemblement large de toutes celles et ceux qui souhaitent faire de Toulouse une ville plus juste et plus résiliente, une ville qui protège ses habitants et qui tisse des liens, une ville qui prépare l’avenir et qui résiste à la montée de l’extrême-droite. En 2020, la victoire s’était jouée à 4000 voix seulement, il faut donc trouver les moyens de mobiliser au-delà des acteurs des dernières municipales tout en conservant la cohérence et l’ambition du programme écologique, social et démocratique que nous avions porté.

Comment élargir le rassemblement ?

C’est un constat général, les corps intermédiaires, autrefois piliers de la démocratie, s’affaiblissent : le taux de syndicalisation chute, la confiance dans les partis politiques traditionnels s’érode, et le militantisme partisan perd du terrain. Cette dynamique a conduit à une baisse régulière de la participation aux élections, particulièrement chez les jeunes qui se détournent des canaux institutionnels de représentation.

Pourtant, en parallèle, la dynamique associative reste vive, et de nouvelles formes d’engagement émergent. Des mouvements sociaux spontanés, des luttes locales ou des actions de désobéissance civile témoignent d’un désir de réinventer la participation citoyenne, hors des cadres traditionnels. Lors des dernières élections législatives pour lesquelles nous avons fait notre part , dans chaque circonscription, des dizaines de nouveaux militant.es, pour la plupart non encartés, se sont impliqués sur le terrain pour écarter la menace du Rassemblement National. Ce sont ces personnes que nous souhaitons associer à notre combat pour reprendre la mairie à la droite en 2026.

Comment faire ? L’idée d’une coopérative

Si l’idée d’une union large est séduisante sur le papier, nous savons d’expérience qu’elle n’est jamais simple. Quelle maison commune imaginer pour offrir une place aux partis, à la société civile organisée et aux citoyen.nes, tout en respectant l’identité et les sensibilités de chacun.e? Quels mécanismes proposer pour travailler et décider ensemble sur le temps d’une campagne mais surtout sur le temps d’un mandat ? Le défi est grand mais les urgences sont telles qu’il nous semble essentiel de le relever.

Comme souvent, l’inspiration nous est venue en faisant un pas de côté : depuis des centaines d’années et dans de nombreux domaines, les organisations coopératives montrent qu’une alternative au modèle dominant est possible. Elles font le choix de privilégier le bien commun au profit individuel, de favoriser la coopération plutôt que la compétition, de proposer un cadre et des règles pour associer tous leurs membres aux décisions. Ainsi à Toulouse, il est possible de faire ses courses à la Chouette Coop ou chez Biocoop, d’acheter son électricité chez Enercoop, de se déplacer avec Citiz ou Mobicoop, de faire faire des travaux avec Coop’ Action ou de sortir au Bijou ou au théâtre du Grand Rond. Toutes ces structures démontrent chaque jour les vertus du modèle coopératif qui permet d’impliquer différents types d’acteurs dans leur gouvernance (fondateurs, actionnaires, salariés, collectivités, …).

Et concrètement, ça ressemblerait à quoi ?

Une coopérative politique et citoyenne pourrait reprendre les principes de fonctionnement d’une coopérative. Elle offrirait un cadre où les habitant.es, la société civile, les associations, les syndicats, les ONG, les entreprises, les collectifs et les partis politiques pourraient participer activement à l’organisation et aux décisions. Ce mode de gouvernance collégiale et transparente serait le cœur d’une nouvelle façon de faire de la politique, où chacun trouve sa place.

Cette coopérative se baserait sur les principes suivants : 

  • Une adhésion libre et ouverte
  • Des valeurs partagées
  • Des objectifs et une stratégie électorale communs
  • La mutualisation des moyens et des ressources 
  • Une gouvernance démocratique exercée par ses membres qui pourrait se structurer en trois collèges : les habitant.es, la société civile organisée et les partis politiques
  • Un modèle reproductible pour une plus grande coopération métropolitaine 
  • Une dynamique avant, pendant et après les élections
  • Une volonté d’investir dans la formation de ses membres

Cela vous semble compliqué ? Sans doute un peu mais on ne gagnera pas les élections municipales dans une ville de la taille de Toulouse sans une organisation claire sur laquelle tou.tes les participant.es s’accordent.

Rendez-vous le 12 novembre pour écrire la suite de l’histoire

Archipel Citoyen présente aujourd’hui cette proposition avec l’idée que d’autres puissent s’en saisir et la construire avec nous. Nous lançons donc un appel à toutes celles et ceux qui souhaitent contribuer à cette innovation politique. Avec vous, nous souhaitons rendre la politique locale plus collaborative, plus démocratique et surtout, à la hauteur des défis sociaux et écologiques auxquels Toulouse doit faire face.

Pour construire le rassemblement et préparer une campagne 2026 porteuse d’espoir et d’enthousiasme, nous organisons le 12 novembre prochain une première grande assemblée à la Salle Osète à partir de 19h. Toutes les informations sont disponibles sur subscribepage.io/lacoop

Nous comptons sur vous pour nous rejoindre et montrer qu’une autre façon de faire de la politique est possible ! N’hésitez pas à partager ce rendez-vous auprès de votre entourage pour que nous soyons nombreux à témoigner de ce désir de changement.

Envie d’agir dès maintenant ?

Depuis 2020, Archipel Citoyen continue d’être actif à Toulouse au travers de l’organisation d’événements publics (comme la conférence “Toulouse à 50°C”), du soutien aux habitant.es dont les immeubles sont menacés de démolition à Bellefontaine et de l’action constructive et déterminée de ses élu.es.

A l’approche des municipales de 2026, nous accentuons notre mobilisation depuis quelques semaines pour aller à la rencontre des Toulousains : 

  • des séances de porte à porte sont organisées tous les week-ends dans différents quartiers de Toulouse
  • des ateliers dans l’espace public autour de la vision de Toulouse en 2050 ont lieu une fois par mois sur les places et les marchés
  • des apéros-discussions ouverts à tous les curieux se tiennent toutes les 3 semaines (plus d’infos sur notre site)
  • nous préparons une Convention Citoyenne sur les mobilités dans l’est toulousain dont les participant.es sont en train d’être tirés au sort parmi les habitant.es et qui se réunira pendant 2 jours et demi d’ici la fin de l’année pour émettre un avis dans le cadre de l’enquête publique sur la Jonction Est
  • un atelier débat suivi d’un spectacle burlesque sur un stage de récupération de points pour son permis citoyen aura lieu le 7 décembre à la MJC Roguet