La synthèse de la soirée “Coop d’envoi” du 12 novembre

Après cette soirée bouillonnante du 12 novembre, ce n’est pas simple de résumer l’ensemble de vos contributions de façon synthétique et digeste tant les échanges ont été riches. Ne soyez donc pas surpris de ne pas retrouver ci-dessous toutes les idées qui ont pu émerger ce soir-là, il a fallu faire des choix. Accrochez-vous quand même parce qu’il y a de la matière ! 

Vos retours sur le diagnostic

Ce qui vous parle dans le diagnostic

Peu de surprise dans les post-its qui détaillent les thèmes qui vont ont parlé dans le diagnostic présenté par Maxime, on retrouve en tête et dans cet ordre : le défi climatique, les inégalités sociales et la démocratie. Mais vous êtes aussi nombreux à souligner que ces 3 enjeux sont liés de façon systémique et ne peuvent pas être pris isolément. 

Les participants de la soirée ont aussi souligné la nécessité de coopérer et de faire collectif, à l’image de ce post-it.

“Le tissu militant est conséquent, c’est rassurant, les réalistes, c’est nous.”

Enfin, vous avez été quelques-uns à relever l’importance du vivre ensemble, du nécessaire renouvellement de la politique et de la résistance à l’hystérisation des débats.

Ce qui vous manque dans le diagnostic

Vous avez été très prolifiques concernant ce qui manquait au diagnostic (qui ne visait pas à être exhaustif !). Le thème qui est revenu le plus souvent est celui de la lutte contre les discriminations de toutes natures (racistes, sexistes, anti-LGBTQIA+, validistes, contre certaines religions …) et contre les violences policières.

Vous avez aussi exprimé des attentes pour avoir plus d’éléments concrets (stratégie, programme) permettant de gagner en 2026. Vous avez posé des questions sur la façon de faire l’union à gauche de désigner une tête de liste commune et de s’appuyer sur la dynamique du NFP. En parallèle de cette approche très “pratique”, d’autres voix se sont exprimées sur la nécessité de développer un imaginaire positif, de cultiver l’espoir, de proposer des nouveaux récits à écrire, voire même une vision de Toulouse en 2032. Bonne nouvelle, on parlera de tout ça ensemble lors de notre prochaine soirée du 14 janvier (voir ci-dessous). Dans cette perspective, ce post-it nous a particulièrement parlé : 

“Comment on remplace la peur par la confiance pour déclencher des actions ?”

Certains d’entre vous ont aussi exprimé le besoin de rentrer un peu plus dans le détail du diagnostic, de ne pas limiter l’enjeu écologique au climat mais de parler aussi de biodiversité et de déchets, de traiter de la question des quartiers populaires, de l’aménagement et de l’étalement urbain, ainsi que de la nécessité de ne pas laisser de côté les questions économiques.

Enfin, vous avez été quelques-uns à demander un bilan de l’expérience de 2020, et ça tombe bien parce qu’une soirée sur ce sujet est prévue le 11 février (voir plus bas).

Les ateliers

Un point important qui a émergé dans plusieurs ateliers : il semble impossible que la coopérative prenne le statut juridique d’une SCOP ou d’une SCIC car elle n’intervient pas dans le champ économique. Les acteurs de l’ESS seront d’ailleurs vigilants à ce que l’idée de coopérative ne soit pas dévoyée. Par contre, l’idée de s’inspirer des principes de fonctionnement d’une coopérative pour proposer un cadre de coopération clair et transparent a semblé remporter une large adhésion.

Atelier Partis

Vous avez souligné la nécessité d’un socle commun pour aligner les partis, peut-être sous la forme d’un programme partagé. Les expériences passées nous invitent aussi à anticiper les risques de tensions, notamment autour du choix de la tête de liste ou des divergences liées à des enjeux dépassant le cadre municipal, comme les élections présidentielles ou sénatoriales. Ces points devront être abordés avec une grande vigilance pour préserver l’unité du projet.

Atelier Habitants

La question des conditions d’entrée dans le collège des habitants a fait débat. Faut-il limiter l’accès aux résidents de Toulouse, de la métropole ou de la grande agglomération? Faut-il accepter dans le collège Habitants les personnes encartées dans un parti, un syndicat ou une association membre de la coopérative? 

Vous avez également insisté sur le rôle crucial de ce collège pour garantir une véritable représentativité citoyenne. Pour éviter la participation des “toujours les mêmes”, il sera essentiel de mobiliser au-delà des cercles habituels, en s’appuyant sur des collectifs et initiatives locales déjà existants comme “On est là”. Ce collège pourrait jouer un rôle clé en réconciliant des positions divergentes et en exerçant un contre-pouvoir, peut-être avec un droit de veto.

Atelier Société Civile Organisée

La diversité des acteurs susceptibles d’entrer dans cette catégorie a été mise en avant : 

  • les syndicats pourraient participer sous réserve d’une compatibilité avec les valeurs de la coopérative (qui doivent donc être précisées clairement) et d’un vote favorable de leurs adhérents
  • les associations non subventionnées ont exprimé un intérêt pour une participation visible.
  • les associations subventionnées semblent souhaiter une certaine discrétion, ce qui complique leur engagement direct

Vous avez également relevé la question des règles d’attributions des subventions aux associations qui devraient être plus transparentes en cas d’accession au pouvoir.

Atelier Gouvernance

Vos échanges ont mis en lumière l’importance de définir précisément le poids relatif de chaque collège au sein de la coopérative. Le comité de coordination devra refléter cette diversité, avec des représentants désignés selon des modalités et des proportions encore à préciser. La mise en place de groupes de travail, qu’ils soient intra ou inter-collèges, devra garantir la représentativité et l’efficacité. 

Vous avez aussi mentionné la nécessité d’établir des statuts clairs, de renforcer la transparence et de créer un comité d’éthique pour encadrer les décisions. Enfin, il faudra redéfinir les modalités de fonctionnement après les élections pour assurer la continuité et la pérennité de la coopérative.

Atelier Mobilisation

Lors de cet atelier, vous avez partagé de nombreuses idées pour mobiliser largement les citoyens (porte à porte, “réunions tupperware”, apéros, présence sur les marchés, dans les médias et sur les réseaux sociaux, visite des maisons de retraite, échanges avec son entourage proche, la plate-forme “Je participe”, rallier les autres villes municipalistes, faire le buzz de façon originale, impliquer des influenceurs, puzzle géant de la ville à reconstituer, campagne d’inscription sur les listes, …). Pour le faire de façon efficace, vous avez suggéré de démêler la question de l’incarnation (qui mettre en avant ?), de définir un langage commun et de former les militants (avec une FAQ, un top 10 des ressources à consulter).

Vous avez aussi rappelé la nécessité d’assurer une réelle diversité au sein même de la coopérative, sous toutes ses formes. Il ne s’agit pas seulement de s’adresser à un large éventail de publics, mais aussi de veiller à ce que la coopérative soit aussi représentative et diversifiée que possible. Cette démarche renforcera sa capacité à fédérer des personnes d’horizons variés et à élargir son attractivité auprès de toutes les composantes de la société.

Enfin, vous avez souligné l’importance de miser sur la coopération, l’écoute et l’échange pour différencier ce projet d’un parti politique classique et tirer les leçons de l’expérience d’Archipel Citoyen en 2020. Trois objectifs majeurs doivent transparaître dans les actions : la clarté, la solidité et la crédibilité du projet. Le ton et l’ ”esthétisme” doivent être particulièrement travaillés pour être cohérents avec ces messages.

Atelier Productions de la Coopérative

Dans cet atelier, vous avez insisté sur l’importance d’un diagnostic initial pour identifier les besoins réels des habitants mais aussi de ceux qui travaillent à Toulouse mais n’y habitent pas. 

La production d’un programme devra être guidée par une vision de coopération, tant dans les espaces institutionnels qu’au-delà, en pensant dès à présent à l’après-élection pour garantir une dynamique durable. Il vous semble nécessaire en amont de bien comprendre les compétences municipales et métropolitaines et d’identifier les marges budgétaires disponibles. Au-delà de Toulouse, il semble aussi possible de créer des coopérations avec les territoires environnants.